Femmes plus pacifiques que les hommes ?

Revue Sextant*, Appel à contributions,

“Les femmes sont-elles « naturellement » plus pacifiques que les hommes ?”

Poursuivant sa vocation interdisciplinaire, la revue SEXTANT prépare un numéro consacré au pacifisme supposé des femmes auquel sont invité.e.s à contribuer autant des psychologues que des historien.ne.s, des juristes, des sociologues, des anthropologues et des politologues. Dans cette publication qui aura pour titre : «Les femmes sont-elles « naturellement » plus pacifiques que les hommes ? », il s’agirait bien évidemment de remettre en question la conception naturaliste et différentialiste des femmes et d’aborder un certain nombre de préjugés et stéréotypes sur le pacifisme supposé «naturel» chez elles, à la lumière des recherches les plus récentes et de l’actualité. Le numéro spécial portera également sur la frontière réelle ou subjective entre femmes « résistantes », « combattantes » ou « terroristes », à partir de cas historiques et contemporains.
L’association « Femmes pour la paix » s’associera  à la publication.

Nous souhaitons encourager plus spécifiquement des communications centrées sur les thématiques suivantes :

–       La pensée sociale sur les liens entre genre, guerre et paix
o       Les représentations sociales du « genre de la paix et de la guerre »
o       La rhétorique utilisée à propos des femmes qui soutiennent la paix
o       Les productions littéraires telles que, par exemple, les œuvres des auteures pacifistes qui se sont soulevées contre la 1ère guerre mondiale
o       Les productions cinématographiques, y compris les nouvelles productions sur les femmes soldats et les femmes qui dissuadent leurs maris d’aller en guerre
–       Les mouvements pacifistes :
o       Liens entre les mouvements féministes et antimilitaristes
o       Le mouvement de la paix en Israël : une affaire de femmes ?
o       Les « femmes en noir »
–       La résistance au féminin
o       Les femmes dans la Résistance lors des deux guerres mondiales du XXème siècle
o       Les « Madres de la Plaza de Mayo »
o       « La barricata delle mamme » contre les ordures à Naples
–       Les femmes font-elles la guerre ?
o       Femmes kurdes et femmes dans la nouvelle guerre globalisée
o       Femmes et armées
o       Femmes tortionnaires (Abou Ghraib, Rwanda, nazisme, etc.)
–       Femmes combattantes et femmes de combattants
o       Dimension genrée dans l’histoire de la guerre et de la paix et figures mythologiques de femmes impliquées dans la guerre dans l’histoire ancienne (l’enlèvement des Sabines, Clélie sauveuse des Romains, etc.)
o       La place des femmes dans la société après une guerre
o       « La femme, repos du guerrier »

Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie (bref cv et descriptions des axes de recherche et/ou d’enseignement, maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 5 juin 2015 au plus tard à l’adresse : Vanessa.Gemis@ulb.ac.be
Les textes complets comprendront entre 20.000 et 30.000 signes (espaces compris) et devront être rendus pour le 30 septembre 2015.

Direction du numéro:
Anne Morelli (Université libre de Bruxelles) et Annalisa Casini (Université libre de Bruxelles et SOPHIA)

Direction de Sextant:
David Paternotte et Valérie Piette (Université libre de Bruxelles)

Secrétaire de rédaction de Sextant:
Vanessa Gemis (Université libre de Bruxelles)

Comité de rédaction de Sextant:
Muriel Andrin, Jean-Didier Bergilez, Annalisa Casini, Nicole Gallus, Stéphanie Loriaux, Danièle Meulders, Nouria Ouali, Bérengère Marques-Pereira, Cécile Vanderpelen (Université Libre de Bruxelles).

*Créée en 1993 à l’initiative de l’historienne belge Éliane Gubin, la revue Sextant fut la première revue universitaire consacrée aux études sur les femmes et le genre en Belgique. Multidisciplinaire, elle a longtemps émané directement du GIEF (Groupe interdisciplinaire d’Études sur les Femmes) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Elle porte aujourd’hui sur les questions de genre et de sexualité et est portée par un groupe interdisciplinaire d’enseignants de l’ULB. La revue put voir le jour et exister grâce à l’historienne Suzanne Tassier, première femme titulaire du cours d’histoire moderne à l’ULB, qui légua à l’université un capital destiné à promouvoir des recherches relatives à la condition féminine. Vingt-huit numéros thématiques ont ainsi déjà vu le jour, qui portent sur des sujets variés, tous vus sous l’angle du genre : le travail, la citoyenneté, la domesticité, le colonialisme ou encore les masculinités. 50% des articles ont été rédigés par des chercheurs étrangers. Depuis 2007, la revue est publiée par les Éditions de l’Université de Bruxelles et est subsidiée depuis 2014 par le Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS-FRS).

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